NON AU CUMUL DES MANDATS

Publié le par Catherine leininger

C'est une vieille exception française qui perdure et qui n'est pas prête à être remise en cause même si ce phénomène est mal perçu par l'opinion publique. Mais nos élus, eux s'en tamponnent, la preuve Hubert Falco, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Maire de Toulon, Président de TPM, qui avait refusé d'accéder à la demande de Nicolas Sarkozy, vient d'accepter d'être la tête de liste aux élections régionales de mars 2010 :

 " je ne pouvais pas dire non deux fois au président de la République ".

Notre pays est l’un des seuls en Europe, où des responsables politiques cumulent plusieurs fonctions électives. Alors que les parlementaires français ont pour 85% d’entre-eux au moins une autre responsabilité locale, ils ne sont que 16% en Italie, 15% en Espagne, 13% en Grande Bretagne et 10% en Allemagne.

L’élu n’est pas un employé et son mandat n’est pas un job !


Les français sont aujourd’hui une très large majorité à avoir peu de considération pour les hommes politiques ( je ne m'exprimerai pas sur les candidatures féminines, elles ne sont que trop peu nombreuses, pour que nous autres, électeurs, soyons au bord de l'overdose ), estimant que les multiples candidatures n’ont plus rien à voir avec un engagement profond et sincère. De même, il n'est pas sain pour la vie démocratique qu'une même personne puisse rester à la tête d'une collectivité pendant 20 ou 30 ans, il faut au contraire permettre à des femmes et à des hommes nouveaux de partager les responsabilités locales et nationales. Nos institutions doivent être profondément modernisées pour permettre un renouvellement régulier de la classe politique. Cela aurait sans doute pour effet de ramener les électeurs aux urnes, le taux d'abstention record attendu aux prochaines élections régionales témoigne de leur désintérêt non pour "la chose politique" mais pour les élus. Au bal des hypocrites, les élus eux, qu'ils soient députés, sénateurs, conseillers généraux, conseillers régionaux, maires, présidents d'intercommunalités arguent de l'utilité d'un mandat local pour être au plus près de leurs administrés...il faut être sur le terrain. Foutage de gueule, je vis dans le var depuis douze ans, dix huit ans au total, moi aussi, je suis une cumularde, et le seul véritable élu de terrain jamais rencontré est le maire des communes où j'ai résidé.

 

Comment un élu peut-il exercer plusieurs mandats, et le cumuler avec une activité professionnelle, qui nécessitent un plein temps et ce dans une même journée ?. Il a obligatoirement nécessité de déléguer sa signature faute de temps, cela peut également amener des conflits d'intérêts... De même, l'absentéisme d'une partie des députés ( 36 présents lors du vote de la loi Hadopi ) démontre clairement les limites du cumul des mandats. 


La récente révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, censée renforcer les pouvoirs du Parlement, a soigneusement évité d’aborder la question du cumul des mandats, alors que le Comité de réflexion et de proposition pour la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la 5ème République, présidée par Edouard Balladur, l’y avait fortement incité en proposant l’interdiction du cumul entre un mandat national et des fonctions exécutives locales, y compris à la tête d’un établissement public de coopération intercommunale.

A quand un référendum sur le non cumul des mandats ?

En attendant, Nicolas Sarokzy vient soutenir son poulain Hubert Falco, maire de Toulon.
Non, pas à Toulon...  Le chef de l'Etat a choisi un autre lieu de villégiature, choix délibéré,  tentative de déstabilisation et de conquête...  Nicolas Sarkozy est attendu à la Seyne sur Mer mardi 1er décembre, fief repris par le PS à la droite UMP, après les municipales de 2008.

La commune de la Seyne sur Mer, deuxième ville du Var en nombre d'habitants est très convoitée par les élus de la majorité présidentielle...les prochaines élections municipales auront lieu en 2014 mais la course à l'échalote, non pardon, à la mairie, a démarré au lendemain de ces élections. Gilles Vincent, Conseiller Général UMP et maire de Saint-Mandrier et Sébastien Vialatte, Député UMP et maire de Six-Fours sont déjà sur les rangs.

Je rappelle que Martine Aubry était elle présente mercredi dernier à la Seyne sur Mer dans le cadre de son tour de France du projet PS 2012.

La guéguerre débute, non que dis-je, elle continue, nous sommes en phase deux ! les petits élus, les grands élus, les chefs de Partis, les têtes de liste départementales aux futures élections régionales PACA : Marc Vuillemot, maire de la Seyne sur Mer est pressenti pour être tête de liste PS dans le Var, Hubert Falco maire de Toulon, tête de liste UMP dans le var..., et notre bonne ville de la Seyne devient le champ de bataille d'une guerre sans merci.

Les électeurs méritent mieux que cette basse politique politicienne !. Le Chef  d'Etat a autre chose à faire que de s'impliquer personnellement dans la campagne des régionales, L'UMP a un secrétaire général, il se nomme Xavier Bertrand. Ne serait-il pas à la hauteur ?


Publié dans Politique - PACA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> La Seyne sur Mer à la Une de Var Matin aujourd'hui avec la venue de N. SARKOZY. Ton article est en phase avec ce que l'on peut lire dans la presse régionale ce matin. Petits commentaires gentiment<br /> moqueurs du volte-face d'Hubert Falco...<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Tu as raison, j'ai omis de préciser que Josette Pons était également vice-présidente (2ème ) du Conseil général.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> tu as oublié Josette Pons notre député qui sera numéro 2 sur la liste départementale UMP !<br /> <br /> <br />
Répondre