40 MINISTRES DE L'ENVIRONNEMENT A COPENHAGUE

Publié le par Catherine leininger


Réunion ministérielle pour sauver la conférence de Copenhague
RÉUNION MINISTERIELLE POUR SAUVER LA CONFÉRENCE DE COPENHAGUE

 

 

OSLO (Reuters) - Une quarantaine de ministres de l'Environnement se retrouvent lundi et mardi à Copenhague pour tenter de sauver ce qui peut l'être du traité qui, théoriquement, doit être conclu en décembre dans la même ville pour succéder au protocole de Kyoto.

Cette réunion est un peu celle de la dernière chance pour sortir de l'impasse qui règne entre les pays industrialisés et les pays en développement, lesquels divergent sur les moyens de financer la lutte contre le réchauffement climatique et sur les objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES).

Le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a élaboré un projet d'"accord politique", en cinq à huit pages, qui couvre des points clés comme la réduction des émissions de GES et qui fixe une date butoir pour s'entendre sur un traité contraignant.

Cette réunion, à laquelle prendront part les ministres de l'Environnement de Chine et des Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, permettra de voir si la communauté internationale rejoint la position du président Barack Obama et les dirigeants des pays de l'Apec (Asie et Pacifique).

Ceux-ci ont estimé, lors de leur sommet à Singapour ce week-end, qu'on ne pourrait conclure à Copenhague en décembre qu'un accord politique, et non pas un traité en bonne et due forme.

Les pays africains, les petits Etats insulaires et certains pays d'Europe insistent pour qu'un véritable traité soit trouvé à la conférence de Copenhague.

"Tout porte à penser que (ces pays) aspirent toujours à ce que Copenhague se solde par un traité contraignant", déclare Kim Carstensen, de l'organisation écologiste WWF.

 

PAS DE LÉGISLATION AUX ÉTATS-UNIS

 

Pour le Premier ministre danois, la conférence de Copenhague peut encore permettre de s'accorder sur des objectifs comme les réductions des gaz à effet de serre des pays industrialisés, les mesures des pays en développement pour freiner l'augmentation de leurs émissions de GES, ainsi que sur la question des fonds pour aider les pays pauvres à s'adapter aux changements climatiques.

"Je doute que la majorité des pays acceptent ce plan destiné à sauver la face", estime pour sa part un responsable de Greenpeace, Kaisa Kosonen, pour qui il ne prend pas en compte les besoins des nations les plus exposées aux inondations, aux sécheresses, aux tempêtes de sable, aux épidémies ainsi qu'à la montée du niveau des mers.

La réunion ministérielle de lundi et mardi à Copenhague se déroulera à huis clos, à l'exception de la conférence de presse finale.

Les pays du tiers monde insistent pour que les pays développés acceptent le principe d'importantes diminutions de leurs émissions de GES à l'horizon 2020 et accordent des milliards de dollars d'aide aux pays pauvres pour face au réchauffement climatique.

Les pays riches, touchés par la récession et un taux de chômage parfois supérieur à 10%, ne tiennent guère à faire des promesses trop ambitieuses dans ces négociations, lancées en 2007 à la conférence de Bali.

L'un des problèmes actuels est que les Etats-Unis, seul grand pays industrialisé à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto, n'a pas encore adopté de loi fédérale fixant des limites à ses émissions de GES. Un bon nombre de pays ne veulent pas adopter des mesures au plan mondial tant que Washington n'aura pas les coudées franches pour prendre des engagements.

Version française Eric Faye

Publié dans Développement durable

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C
<br /> Il est fort peu probable que l'on arrive à un accord lors du sommet de Copenhague car les positions des USA et de la Chine sont déterminantes.<br /> Or, la priorité actuelle du gouvernement OBAMA est la réforme du système de santé.<br /> La question de la politique énergétique des USA ne sera débattue et votée au Congrès vraisemblablement pas avant le 1er trimestre/semestre 2010. OBAMA ne s'engagera pas avant. La Chine se calquera<br /> sur le calendrier des USA.<br /> Pour ne pas perdre la face, on nous présentera certainement une version consensuelle avec poursuite des négociations et ...... nouveau rdv. A suivre ... mais je suis sceptique.<br /> <br /> <br />
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