N. SARKOZY REJOUE LA CARTE DE LA SECURITE
La colonne des faits divers ne cesse de relater lynchages, coups de couteau pour une cigarette refusée, passage à tabac et mort d'homme pour un constat amiable que l'on refuse de rédiger, policiers et pompiers pris pour cible, émeutes à Grenoble, la montée d'une incroyable violence avec désormais utilisation d'armes à feu...
Celui qui n'était que Ministre de l'Intérieur en 2002 annonçait " nous allons gagner la GUERRE contre l'insécurité "
Huit ans plus tard, la situation s'est aggravée et nous subissons une escalade incontrôlée de la violence. La république ne protège plus les citoyens. Les fauteurs de trouble, grands et petits délinquants, petits caïds et petits " merdeux ", narguent les autorités et n'ont plus peur de rien. La loi supprimant l'emprisonnement pour toute condamnation de peine inférieure ou égale à deux ans leur ont donné un sentiment d'impunité, de quoi revenir jouer les fiers à bras dans leurs quartiers, devenir les caïds de demain et continuer de terroriser les paisibles résidents de ces banlieues. De même, les remises de peine pour bonne conduite ne devraient plus exister, ce qui permettrait d'éviter quelques passages à l'acte.
Limoger un préfet qui n'est pas responsable des suites d'un braquage qui tourne à l'émeute et le remplacer par un préfet " de choc " ne changera rien si une fois de plus, le Président de la République qui veut mener " une véritable guerre contre la criminalité "se contente d'un nouvel effet d'annonce qui a une fois de plus vocation à reconquérir son électorat.
Pour tenter d'inverser cette délinquance qui n'est pas en recul, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, il sera nécessaire de construire des prisons, revoir les pratiques pénales, les erreurs politiques dans la gestion de l'insécurité : diminution du nombre de fonctionnaires de police, disparition de la police de proximité, politique du rendement et des statistiques.