LE REFRAIN SECURITAIRE DE NICOLAS SARKOZY
Après les thèmes de l'identité nationale, de l'immigration, voici celui de la sécurité A trois mois des régionales, Nicolas Sarkozy reprend ses thèmes de campagne pour afficher sa fermeté en matière de lutte contre la délinquance en espérant reconquérir une partie de l'électorat de droite qui pourrait voter Front National.
La banlieue, Nicolas Sarkozy avait promis d’y revenir lors de sa visite à Argenteuil en juin 2007 " on va vous débarrasser de cette racaille", il a dû oublier ses promesses ou il n'a pas oublié la peur ressentie face à une population hostile qui attend depuis longtemps des actions concrètes de l'ancien ministre de l'intérieur.
Lors des élections européennes de juin 2009, en visite à Nice chez son ami Christian Estrosi, il avait réaffirmé vouloir " engager une lutte sans merci contre les voyous et les délinquants ".
Mais les chiffres de la délinquance ne sont pas flatteurs pour le gouvernement...alors, pourquoi ne pas mettre à l'ordre du jour une tournée...de quelques heures, dans les banlieues, sans les banlieusards.
C'est fait : tournée d'une heure et demie parsemée de formules chocs :
20 minutes à Épinay-sur-Seine, ville UMP dans un commissariat municipal et pas au cœur d’une cité HLM... " Je suis venu pour vous dire que nous allons prendre toutes les mesures nécessaires " " tous ces messieurs qui ne travaillent pas et qui ont de belles voitures devront s’expliquer ". " Tous ceux qu’on prendra pas sur le fait, on les prendra par les éléments de train de vie, les voitures, les montres...", ajoute-t-il.
Puis direction Bobigny et sa direction territoriale de la sécurité de proximité pour une visite de la salle de commandement. " La Kalachnikov, vous l’avez trouvé où?"
Et enfin, le Perreux-sur-Marne, où le président de la République a participé à une table-ronde, aux côtés notamment de ses ministres, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux .
En réalité, c’est plus complexe que cela : en annonçant la multiplication des caméras sans offrir à la CNIL les moyens de contrôle adéquats, Nicolas Sarkozy lance une offensive sans précédent contre les libertés fondamentales dans la lignée des votes des lois HADOPI. Au pays des droits de l’homme, ça fait plutôt mauvais genre.
Enfin, le chef de l'Etat a profité de ce déplacement pour demander à la ministre de la Justice de réfléchir à un " toilettage " du régime juridique des manifestations, après les incidents, autour de la distribution annulée de billets de banque le 14 novembre à Paris. La préfecture de police avait autorisé ce rassemblement parfaitement légal en vertu des textes en vigueur.
La banlieue, Nicolas Sarkozy avait promis d’y revenir lors de sa visite à Argenteuil en juin 2007 " on va vous débarrasser de cette racaille", il a dû oublier ses promesses ou il n'a pas oublié la peur ressentie face à une population hostile qui attend depuis longtemps des actions concrètes de l'ancien ministre de l'intérieur.
Lors des élections européennes de juin 2009, en visite à Nice chez son ami Christian Estrosi, il avait réaffirmé vouloir " engager une lutte sans merci contre les voyous et les délinquants ".
Mais les chiffres de la délinquance ne sont pas flatteurs pour le gouvernement...alors, pourquoi ne pas mettre à l'ordre du jour une tournée...de quelques heures, dans les banlieues, sans les banlieusards.
C'est fait : tournée d'une heure et demie parsemée de formules chocs :
20 minutes à Épinay-sur-Seine, ville UMP dans un commissariat municipal et pas au cœur d’une cité HLM... " Je suis venu pour vous dire que nous allons prendre toutes les mesures nécessaires " " tous ces messieurs qui ne travaillent pas et qui ont de belles voitures devront s’expliquer ". " Tous ceux qu’on prendra pas sur le fait, on les prendra par les éléments de train de vie, les voitures, les montres...", ajoute-t-il.
Puis direction Bobigny et sa direction territoriale de la sécurité de proximité pour une visite de la salle de commandement. " La Kalachnikov, vous l’avez trouvé où?"
Et enfin, le Perreux-sur-Marne, où le président de la République a participé à une table-ronde, aux côtés notamment de ses ministres, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux .
L’occasion pour le chef de l’Etat de pointer d’abord, la nécessité de " sanctuariser " les écoles. " Ce sera systématique, la vidéo, le policier référent, la lutte contre les détracteurs, le fait que nous n’acceptons pas l’absentéisme ".
Pour protéger les commerçants, même solution, la vidéosurveillance. " Notre objectif, c’est de tripler le nombre de caméras (22.000 aujourd’hui) installées sur la voie publique d’ici 2012 ", " et désormais tout wagon acheté par la RATP ou la SNCF sera équipé de six caméras ".
En réalité, c’est plus complexe que cela : en annonçant la multiplication des caméras sans offrir à la CNIL les moyens de contrôle adéquats, Nicolas Sarkozy lance une offensive sans précédent contre les libertés fondamentales dans la lignée des votes des lois HADOPI. Au pays des droits de l’homme, ça fait plutôt mauvais genre.
Enfin, le chef de l'Etat a profité de ce déplacement pour demander à la ministre de la Justice de réfléchir à un " toilettage " du régime juridique des manifestations, après les incidents, autour de la distribution annulée de billets de banque le 14 novembre à Paris. La préfecture de police avait autorisé ce rassemblement parfaitement légal en vertu des textes en vigueur.