GREVE GENERALE AU PORTUGAL

Publié le par Catherine LEININGER

Après les grecs, les français, les espagnols, les irlandais, c'est au tour des portugais de manifester leur hostilité vis à vis d'un plan de rigueur sans précédent décidé par le gouvernement.

 

Bien que massif, ce mouvement risque cependant de se heurter à la détermination du gouvernement minoritaire dirigé par le socialiste José Socrates.

 

Le premier ministre compte d'autant plus garder le cap que, après l'aide réclamée par l'Irlande à l'Union européenne et au Fonds monétaire international, les investisseurs désignent le Portugal comme le prochain pays de la zone euro qui sera contraint de solliciter un soutien extérieur pour rétablir ses comptes.

 

José Socrates a d'ores et déjà prévenu qu'il maintiendrait ses projets de baisse des salaires et de hausse de la fiscalité pour ne pas faire subir au Portugal le même sort que ceux de l'Irlande et de la Grèce.

 

" La grève ne provoquera peut-être pas de modification radicale dans la politique d'austérité du gouvernement, mais elle constitue un élément supplémentaire d'incertitude dans la situation déjà instable du pays "

 

Contrairement à l'Irlande, qui est brusquement passée d'une forte croissance à une profonde récession après l'éclatement de sa bulle immobilière, le Portugal est confronté depuis des années à une croissance faible et à un déclin de sa compétitivité.

 

Pour certains économistes, ces deux facteurs pèsent sur sa capacité à surmonter la crise de la dette. Même si son économie croît cette année, des économistes craignent que le pays bascule de nouveau dans la récession l'an prochain du fait des mesures d'austérité. La hausse des impôts et la baisse des salaires des fonctionnaires devraient ainsi limiter la consommation. Le taux de chômage, qui atteint déjà son plus haut niveau depuis les années 1980 à 10,9 %, devrait continuer à augmenter.

Publié dans Economie

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