ECHEC DU MULTICULTURALISME

Publié le par Catherine LEININGER

Il y a quelques jours, Angela Merkel, la chancelière allemande, témoignait avec courage et sobriété sur ce qu'elle appelle le " multikulti " . J'attendais qu'en France nos élus reprennent à leur compte et débattent de cet échec mais après la polémique de l'été, pas un seul, pas une seule élue, n'a choisi d'aborder le sujet . En pleine réforme des retraites et manifestations, oser s'exprimer sur l'échec du multiculturalisme et de son corollaire l'immigration aurait sans doute été une fois de plus mal perçu, mal à propos, de mauvais goût et raciste...

 

Difficulté de faire vivre ensemble des personnes de cultures différentes, difficulté de les voir adopter à la fois la langue, les coutumes, les habitudes, les règles de vie, la culture et les valeurs du pays d'accueil et plus largement celles de nos sociétés occidentales.

 

Il n'y a pas si longtemps, quelques décennies, les immigrés qui s'installaient en France, venaient y trouver avant tout un emploi avec le désir que ce pays d'accueil deviennent leur, que leurs futurs enfants y trouvent de nouvelles racines, ils partageaient aussi pour la plupart la même religion.

 

Aujourd'hui, nous sommes passés de l'idée de nation une, indivisible et laïque qui accepte et  respecte les lois de la république à une société du droit à la différence où partout les communautarismes se développent, où la société doit désormais s'adapter et ne pas entraver l'expression de la diversité. Notre société, selon quelques élites bien pensantes, se devait donc être pluriethnique, multiraciale et pluriculturelle pour lui éviter de devenir raciste dans ce monde globalisé, la citoyenneté française disparaissant dans une citoyenneté mondialisée ou sans frontières...

 

C'est un échec en Europe et en France :  l'immigration massive non contrôlée suscite un sentiment collectif d'insécurité lié pour partie aux attentats du 11 septembre 2001, de plus cette récente immigration non francophone a conservé ses traditions culturelles, sociales, religieuses très différentes voire incompatibles avec nos valeurs républicaines. Pire, désormais un sentiment nouveau commence à prévaloir, que ces nouveaux immigrants ne cherchent pas, ne veulent pas s'intégrer. Il en va de même pour une partie de la seconde génération issue de l'immigration qui met à mal la fragile  " cohésion sociale " des quartiers de banlieue par ses actes quotidiens de délinquance et de violences physiques.

 

Angela Merkel a le mérite de dresser un constat de l'échec du multiculturalisme, quand bien même elle s'y est obligée sur fond de polémique politique... Tout en admettant la nécessité de recourir à l'immigration, elle ose utiliser le terme  immigration choisie, utile en terme d'emplois et de main-d'oeuvre qualifiée, qui fera appel uniquement à des immigrants désireux de s'intégrer.

 

Publié dans politique

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