CONSTAT SEVERE SUR LA POLITIQUE DE L'EAU EN PACA ET CORSE

Publié le par Catherine LEININGER

500 millions d'euros : ce serait la somme à débourser  d'ici fin 2011 pour mettre aux normes européennes les stations d'épuration de la zone Paca-Corse, la première directive communautaire datant de 1991...

La Cour des comptes avait dressé fin 2009 un constat sévère des " insuffisances "de la politique de l'eau en France et doutait de sa capacité à " atteindre les objectifs de qualité qu'elle s'est assignée ".  La Cour dénonçait également " la persistance des pollutions d’origine agricole et le non-respect des directives européennes sur la teneur en nitrate des eaux. "Les instruments d’intervention mis en œuvre pour combattre ce type de pollution sont assez modestes ".

Depuis 2000, toutes les agglomérations de plus de 15000 habitants auraient dû être équipées de stations d'épuration aux normes européennes et depuis 2005 les agglomérations plus modestes sont soumises aux mêmes exigences.

En 2010, 64 stations seraient toujours en retard, le commissaire européen à l'environnement menace de manière de plus en plus précise d'appliquer à la France de lourdes pénalités de retard.

 De nombreuses communes du Var ont vu leur prime à l'épuration suspendue en attendant la mise aux normes définitive : Saint-Cyr, Sanary-Bandol, Carqueiranne, Hyères, Bormes-Le Lavandou, St Tropez, Les Issambres, Frèjus-Saint Raphaël, Roquebrune-sur -Argens.

Quatre communes du littoral varois, à l'afflux touristique particulièrement important, font partie des agglomérations qui ont le plus tardé à se mettre en conformité avec les normes européennes...

De même, dans les Alpes-Maritimes, des communes réputées en terme de tourisme, sont épinglées pour leur retard : Grasse, Cannes-Mandelieu, Nice, Villefranche-sur-Mer ( qui rejette ses eaux usées dans la mer ), Roquebrune-Cap-martin, Menton.

Seront-elles aux normes en 2011 ? L'objectif  " zéro défaut " exigé par jean-Louis Boorlo sera t-il tenu ?
Quel impact sur la facture d'eau pour la région PACA ?

La politique désastreuse menée par les communes du littoral en matière de gestion des eaux usées, de modernisation et de mise en conformité des stations d'épuration, et l'ultimatum de l'Europe, seront sans aucun doute lourds de conséquences pour tous les contribuables et riverains de Marseille à Menton.





Publié dans Environnement

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